La vie ne se résume pas à la guerre, mais la vie ne se résume pas sans la guerre.
La guerre ne se fait pas qu’avec des fusils, des chars, des bombes. Elle peut se décliner de toutes les manières possibles : guerre hybride, guerre totale, guerre hors limite, guerre cognitive, guerre de 4ᵉ génération, etc…
Une guerre occulte, c’est une guerre dont les belligérants se positionnent au niveau noétique, au niveau du « sens ».
Il me faut introduire un peu le sujet. Vous n’allez pas comprendre immédiatement ou je veux en venir.
Dans son livre sur la rhétorique, Victor Ferry propose comme tout premier exercice d’écrire son manifeste. Cela peut paraître étrange, mais avec le recul, je pense qu’il a tout à fait raison de commencer par ça.
En commençant à lire « The Great Narrative », la suite du « Grand Reset », j’ai réalisé que Klaus Schwab le père du forum de Davos, a mis le doigt sur quelque chose.
Un narratif en définitive, c’est un manifeste collectif. Si vous n’avez pas votre propre manifeste, c’est que vous avez celui que d’autres ont pensé pour vous. C’est aussi simple que ça. Le narratif, c’est bien simple, c’est du méta-sens, c’est un sens qui donne du sens au reste. Vous ne pouvez pas penser le monde sans narratif. Les seuls dont on pourrait dire qu’ils n’en ont pas, ce sont les « non-dualistes » de l’Advaita Vedenta, mais… ça pourrait se discuter.
Incidemment, cela nous permet d’en déduire qu’un vrai libre penseur, c’est quelqu’un qui a produit son propre narratif, son propre manifeste donc. Tous les autres pensent à travers d’autres qui ont pensé pour eux. Il ne suffit pas d’avoir compris une ou deux ficelles de notre monde pour être un libre penseur, pour être une pilule rouge.
On est au cœur de la noétique en fait. Comme je l’explique dans Quantalia, le sens, la sémantique sont fondamentaux dans notre architecture psychique, qu’elle soit personnelle ou trans-personnelle. Schwab propose un narratif (je ne l’ai pas encore fini de le lire) pour les élites mondialistes. Ce n’est qu’un élément de « mise à jour » d’un ensemble plus complexe, qui s’articule autour de la charte de la terre.
Voir les recherches de Thibault Kerlirzin à ce sujet :
Une manifestation singulière de ce narratif, c’est le mouvement écologique « Extinction Rebellion ». Il est évident que ce mouvement, ce sont des jeunes qui sont manipulés. Vous allez comprendre.
Ces « élites » davosiennes baignent dans ce qu’on appelle « l’occultisme ». Ils ne croient sûrement pas tous en la magie, mais elle imprègne leur milieu. Si vous faites quelques recherches sur ces questions, vous vous en convaincrez rapidement, ça dépasse le cadre de cet article. Ces jeunes d’extinction rébellion, « on » leur fait faire des rituels. Que vous y croyiez ou pas n’est pas la question. Certains y croient. Je ne parle pas des participants d’ER, mais des organisateurs, des têtes pensantes.
À ce stade, je dois adresser deux réponses que l’on pourrait me faire : 1/ c’est une conspiration, 2/ c’est du marketing.
Est-ce que mes propos sont « conspirationnistes » ? Non. C’est simplement une partie du fonctionnement du monde. Il n’y a pas « conspiration » parce que ce n’est pas caché, et parce qu’il n’y a pas « unité », il y a différentes factions qui tirent chacune la couverture vers elle. Par contre, il faut être (relativement) initié pour comprendre ce qui s’y trame. En fait, c’est analogue à ce qui se passe dans un comité de direction d’une entreprise : ce sont des gens qui se réunissent pour gérer une situation. Si je suis patron d’une société et que je me réunis avec mes associés, personne ne va dire que je conspire contre mes employés ou mes clients. Davos, c’est pareil, c’est du business.
À l’inverse, on pourrait me rétorquer « ce n’est que du marketing ». Si vous êtes matérialiste, oui, ce n’est que du marketing tout ça. Mais je pense que c’est bien plus profond que ça, le sens existe bien avant l’invention du marketing, mais de toute évidence, si j’ai dû écrire tout un livre sur le sujet, c’est que ça ne se résume pas en 2 phrase.
J’ai pris l’exemple du Grand Narratif, car il est d’actualité, mais l’idée des guerres occultes peut être étendu à de très nombreuses situations. Attention à ne pas aller trop loin non plus. Est-ce que deux personnes qui se disputent se font forcément une guerre occulte ? Non. Il y a guerre occulte quand il y a usage de symboles et quand il y a un enjeu « narratif ». Par exemple, si quelqu’un brûle un coran, c’est un acte de guerre occulte très clair : le Coran étant un symbole d’une part, et un narratif en même temps.
Par contre, ces guerres occultes peuvent s’infiltrer partout dans nos vies, vous l’aurez compris. Si vous n’êtes pas un libre penseur, vous pouvez être le fantassin d’une guerre occulte à tout moment si vous entrez dans une discussion idéologique avec quelqu’un, si vous vous affrontez sur une « vision de la vie » différente. On est dans le domaine de la mémétique, dans les « virus de l’esprit », dans le code ADN de nos pensées et de nos cultures. La socio-spiritualité en est une composante, elle étudie, en quelque sorte, les outils qui servent à construire les armes occultes.
Les guerres occultes sont partout, dans notre chambre a couché, dans nos super-marchés, à la pause-café au bureau. Partout. Nous n’y échappons pas. Certains voudront peut-être s’en extraire ? je pense que ça fait simplement partie de la vie.