Je traite ici d’un sujet délicat, les ingérences de la politique dans la science, et je dois prendre quelques précautions oratoires. La science est censée être “neutre”, “objective”, mais elle est financée par le politique. C’est un vrai cheval de Troyes qui brouille les cartes.
J’ai mes propres opinions politiques, mais ici, j’essaye de rester neutre. J’essaye de décrire une situation sans prendre partit. Ce que j’avance ici ne signifie pas que je sois d’accord avec un point de vue ou l’autre. Ce sont des “faits” autant que faire se peut. Ceci dit, ici, je ne donne la parole qu’à un seul “camp”. Je regarde peu les médias, je ne sais pas trop comment ils traitent ce sujet actuellement, mais il est clair qu’ils sont partisans de l’autre camp. Donc, je pars du principe que vous ne connaissez pas les arguments des deux bords.
Je précise aussi qu’il s’agit d’une guerre occulte / idéologique au sein même du milieu universitaire, mais il y a aussi une guerre occulte externe entre classes éducatives dont Todd parle très bien dont il n’est pas sujet ici.
La science* doit se défendre d’attaques de la gauche, comme de la droite. Venant de la droite, il s’agit plus généralement des climatosceptiques, des antivaxx, et des religieux qui nient la théorie de l’évolution. L’université, ce n’est un secret pour personne, en occident, est plutôt de gauche. Cela pourrait sembler étonnant, mais des attaques de gauche existent aussi maintenant. Contrairement aux attaques “de droite” qui sont très souvent extérieures au milieu universitaire, les attaques “de gauche” sont internes. Il est donc possible de ne pas les voir comme des attaques, mais comme des controverses. Cependant, ce sont bel et bien des attaques politiques, car il ne s’agit pas de confrontation d’idées usuelle, mais d’intimidation.
C’est ce que commencent à dénoncer plusieurs universitaires ces derniers temps.
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* “La science” ça n’existe pas, c’est un abus de langage qui peut prêter à confusion. Parfois, il signifie “la méthode scientifique”, parfois “le consensus scientifique actuel”, et ici, je l’emploie dans le sens “la sociologie des universités” ou plus prosaïquement “ce qui se passe dans le monde universitaire”