Certains pratiquent des sports de combat, boxe, MMA, judo, etc. et considèrent cela comme une activité à part, qui n’a strictement rien à voir avec leur vie familiale ou leur travail.
On peut le voir autrement. Pour être performant dans un sport quel qu’il soit, on s’aperçoit que la pratique du sport en elle-même ne suffit pas. Il faut développer sa musculature et pour ce faire, il n’y a pas mieux que la musculation (sans forcément devenir un body-builder). On découvre alors l’importance de la nutrition et du repos (indispensables en musculation). Il faut gérer les blessures, et si possible les éviter. Pour cela, il va falloir creuser des sujets comme les assouplissements, l’équilibre musculaire du corps, les massages (pour libérer les toxines et les tensions), mais aussi le mental. Combien de blessures parce que lors d’une pratique intense, le corps passe par plusieurs phases : échauffement, cycles de pic d’activité et récupération, fatigue, douleur, euphorie, épuisement. Quand la fatigue arrive et qu’on est pris par son activité, on ne l’a sens pas forcément. Pire, pour lutter contre la douleur (de l’accumulation d’acide lactique par exemple) et continuer l’effort, le corps va sécréter des endorphines qui nous rendent euphoriques et nous font planer. C’est souvent dans cette phase que l’accident se produit parce qu’on perd notre vigilance. C’est plus une question de mental que de physique.
Rien qu’en lui-même, on voit que le sport nous amène dans d’autres disciplines qui sont des univers entiers à découvrir. Mais on peut aller encore plus loin et se rendre compte que l’agressivité que l’on apprend à canaliser sur un tatami peut servir de la même manière dans la compétition économique par exemple, et à l’inverse, la maîtrise de soi en face d’une situation difficile peut aussi servir dans tous les domaines de la vie.
Aujourd’hui, Connor McGregor, un des plus grands combattants de MMA a tenté son retour dans l’octagone de l’UFC et a perdu. On peut même dire que c’est la première vraie défaite de sa vie, parce qu’il était au top de sa forme, de son arsenal, et qu’il a été mis KO au 2ème round par meilleur que lui. Jusqu’ici, ses autres défaites n’étaient pas aussi cuisantes (ce furent des soumissions dans des conditions défavorables). Connor lui-même expliquait qu’il avait remis sa vie en ordre : nutrition, repos, entraînement, et que cette même hygiène de vie était la clé de son succès entrepreneurial autant que dans l’octagone.
Pour gérer ce genre de situation, il faut avoir un mental d’acier, car les enjeux sont énormes. Même à plus petit niveau, gérer la défaite est toujours un challenge. Les défaites n’arrivent pas que sur les tatamis. Le yoga apprend le détachement, ce qui peut être un très bon outil pour gérer ce genre de circonstances et ne pas se retrouver ballotté. Le yoga apprend aussi à gérer les succès, à garder la tête froide et à rester soi-même. À l’inverse, la compétition peut être un très bon complément au yoga, car elle permet de tester « en vrai » la maîtrise que l’on a de ses émotions. Notamment dans les sports de combats où il faut gérer la peur des coups, des soumissions, des accidents. Parvenir à être détaché pendant une compétition est un très bon exercice.
Tout est lié, pour peu qu’on ouvre les yeux.