Le dernier homme est celui qui a renoncé à la grandeur de l’existence pour se complaire dans la facilité de permise par la modernité. #Nietzsche #dernierhomme #modernité
Je n’ai pas lu beaucoup de Nietzsche, mais j’ai récemment entendu parler de son concept de « dernier homme » que je trouve très pertinent. Il semble qu’il soit plus ou moins le seul à avoir développé un tel concept. Alors pour ceux qui ne connaissent pas, voici un petit topo. Je fais le lien avec la spiritualité à la fin.
Le concept de « dernier homme » de Nietzsche est plus pertinent que jamais à notre époque moderne. Nietzsche a décrit le « dernier homme » comme une figure qui représente la médiocrité, la complaisance et la décadence de l’humanité. Cette figure est celle qui se contente d’une vie facile et insipide, qui ne cherche pas à se dépasser ou à réaliser quelque chose de grand.
Dans notre société moderne, nous avons de nombreuses commodités à portée de main qui nous permettent de vivre confortablement sans avoir à faire beaucoup d’efforts. Nous avons des chaînes de restauration rapide telles que McDonald’s et Uber Eats qui nous livrent de la nourriture directement à notre porte, sans que nous ayons à quitter notre canapé. Nous avons Netflix ou la PlayStation qui nous permettent de regarder oisivement des écrans pendant des heures sans interruption.
Toutes ces commodités ont des avantages, bien sûr. Mais elles ont également le potentiel de nous rendre complaisants et paresseux. Elles nous encouragent à rester à l’intérieur, à ne pas sortir et à ne pas explorer le monde. Elles nous donnent un faux sentiment de sécurité et de confort, nous permettant de nous installer dans une vie routinière, sans ambition ni but.
Notre société moderne encourage souvent la mentalité du « dernier homme » de Nietzsche. Nous nous contentons de vivre une vie médiocre et de ne pas chercher à nous dépasser ou à accomplir quelque chose de grand. Nous nous complaisons dans notre confort et notre aisance, sans réaliser que cela nous empêche de devenir la meilleure version de nous-mêmes.
Bien sûr, cela ne veut pas dire que nous devrions abandonner toutes les commodités modernes et vivre une vie d’austérité. Mais nous devons être conscients de l’effet que ces commodités ont sur notre état d’esprit et sur notre vie. Nous devons chercher à sortir de notre zone de confort, à explorer le monde et à nous pousser au-delà de nos limites.
Le concept de « dernier homme » de Nietzsche est un avertissement important pour notre époque moderne. Nous devons éviter de devenir complaisants et de nous contenter d’une vie médiocre. Nous devons chercher à nous dépasser, à explorer le monde et à accomplir quelque chose de grand. Car c’est seulement en cherchant l’excellence que nous pouvons devenir la meilleure version de nous-mêmes et vivre une vie épanouissante et significative.
La socio-spiritualité dont je parle parfois se donne pour but d’examiner les influences sociales qui nous poussent dans le sens du « dernier homme ». Cette question est presque toujours mise sous le tapis dans les milieux « spirituels ». Il existe deux écueils. Le premier, ce sont les « obstacles » que la société met sur notre chemin intérieur, via un prêt-à-penser, via des contraintes sociales qui visent à faire de nous des rouages du système. Le second, c’est la spiritualité régressive : elle agit comme une sorte de drogue mentale anesthésiante, elle vise à rendre la médiocrité et la laideur supportable plutôt que d’aider à la dépasser. Elle vous fait « planer », vous vous sentez bien, alors à quoi bon faire des efforts, à quoi bon se stresser puisqu’on est déjà bien tel qu’on est. C’est l’équivalent du « Venez comme vous êtes », « parce que vous le valez bien » en marketing.
Les outils de la spiritualité sont ambivalents, ils peuvent servir à nous faire murir ou nous renvoyer au stade infantile. C’est à chacun de décider pour lui-même. Grandir c’est douloureux, difficile, long.