A priori, faire nos besoins est la dernière chose à laquelle on pense quand on parle de spiritualité. Si on peut « spiritualiser » ce petit moment de la journée, ça devrait nous aider à voir comment faire pour d’autres situations.
Comme toujours, il s’agit de conscientiser ce geste. Première chose donc, on met de côté nos tabous et on observe. En fait, l’urine et les selles sont un moyen de diagnostic depuis la nuit des temps. La première étape consiste donc à comparer d’un jour sur l’autre ce qui sort de notre corps. Je ne rentre pas dans les détails, mais, il est possible et sans danger de goûter son urine (voir la pratique de l’amaroli pour ceux qui veulent aller plus loin), ce qui donne un feedback au corps.
Continuons de « conscientiser » : dans quoi est-ce que nous faisons nos besoins ? Généralement en France dans des toilettes reliées au réseau de traitement de l’eau. En fait, c’est magique, le système s’occupe de tout, il évacue nos déchets corporels sur simple appui d’un bouton et on n’a pas à se poser de questions. Déjà, même s’il est minime, ce geste à un coût économique et écologique auquel on ne pense pas forcément. Il y a tout un réseau à entretenir et des gens qui sont payés pour le faire, ce n’est pas gratuit, ne l’oublions pas.
Ensuite, nos déjections pourraient très bien être ré-utilisées. Ce sont des fertilisants, et ils peuvent être (sous réserve qu’on n’ait pas un mode de vie top déréglé) utilisés pour cela. Les toilettes sèches et le compostage sont de très bons exemples de ce qu’on peut faire pour rendre à la terre ce qu’elle nous donne et recycler. C’est un des gestes les plus écologiques qui soit en réalité. Les sites terr’eau ou eautarcie explique très bien tout ce qu’on peut faire autour de ce sujet. Le UN est dans le tout et tout est dans l’UN. Tout est relié. On part du pipi/caca, on en arrive à l’écologie planétaire.
Continuons. On peut aller plus loin encore. À chacun de conscientiser et de découvrir ses propres pistes. Pour ma part, j’ai appris que les selles sont totalement dissolubles dans l’eau. Cela signifie simplement que si vous vous rincez à l’eau plutôt que de vous essuyer avec du papier, vous aurez les fesses bien plus propres. D’autre part, il est aussi possible d’apprendre à faire pipi en « interrompant le flot », ce qui permet de muscler la prostate. C’est aussi un exercice qui sert à préparer la continence sexuelle (je laisse ce sujet pour une autre fois, mais il s’agit d’apprendre à jouir sans éjaculer pour les hommes. C’est l’une des pratiques principales pour sacraliser la sexualité).
Voilà. Nous sommes partis d’un geste parmi les plus anodins et nous avons débouché sur l’écologie, sur la sexualité sacrée, sur la santé. C’est l’application pratique du principe de la loi de l’UN, grâce à la conscientisation.
Tout est relié par l’UN.