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Le yoga est bien plus qu’une “gym bien être”, il est beaucoup plus exigeant aussi
Le yoga, tel qu’il est souvent pratiqué de nos jours, c’est qu’une version amoindrie du yoga tel qu’il se pratique traditionnellement.
Le yoga ne consiste pas à faire quelques postures et respirations dans une optique de bien-être ou de détente. Le yoga n’est pas du développement personnel, car il vise à dépasser notre “personne”, à aller chercher ce qu’il y a au-delà. Le yoga, qui signifie “unité”, propose une voie complète pour atteindre la “libération” (sous-entendu du cycle des ré-incarnations). Bien qu’il ne faille pas en diminuer l’intérêt, les asanas (postures) ne sont qu’une étape intermédiaire d’une forme particulière de yoga (le raja yoga ou ashtanga yoga).
L’objectif du yogi n’est pas la posture ni le bien-être, mais les états supérieurs de conscience. Nous pouvons méditer sans nous mettre dans aucune position particulière (la posture peut être intégrée dans n’importe quelle position) et dans n’importe quel environnement avec la pratique. Faire son yoga 2 ou 3 fois par semaine en salle, c’est loin d’être suffisant pour découvrir les richesses de cette pratique multimillénaire. C’est un art de vie. Les sessions en salle peuvent bien sûr aider, mais l’objectif consiste à intégrer le yoga dans son quotidien. L’objectif consiste non pas à “faire” du yoga, mais à devenir un yogi.
Sans rentrer dans les détails techniques des différentes branches et écoles, les pratiques yogiques amènent à calmer le mental (c.-à-d. Le “commentateur sportif” qui parle sans arrêt dans notre tête dès que nous sommes inactifs), voire à le rendre silencieux sur des périodes prolongées. En soi, le vide mental n’a pas grand intérêt (si ce n’est que pour l’atteindre il faut développer des qualités mentales) et n’est lui-même qu’une étape, mais pour y parvenir nous devons être capable de nous détacher du tumulte du quotidien, ce qui dénote d’une grande force intérieure.
Le yoga permet d’atteindre la source intérieure de la félicité et permet de toucher du doigt ce qu’il y a “hors” des limites de l’humain ordinaire. Il nous amène à l’éveil, un état dans lequel le vide mental devient quasi-permanent.
Pour y parvenir, il faut apprendre à se connaître et se maîtriser via les asanas, mais aussi les kryias (purifications) ou bien les tapas (austérités, comme le jeûne ou faire vœux de silence), le pranayama (maîtrise via la respiration du prana autrement nommé chi dans la terminologie chinoise, ou “souffle vital” en occident), et enfin via la concentration qui devient contemplation puis méditation.
Tout cela demande du temps, de la pratique, de la persévérance, de l’assiduité. L’un des signes incontestables de cette maîtrise, c’est la santé qui s’améliore et qui devient quasi-parfaite (dans la mesure permise par le karma – la loi de cause et effet – : si vous naissez aveugle par exemple, il est peu probable que cela change au cours de votre vie, même si tout reste possible dans l’absolu).
Plus nous avançons dans la pratique et plus nous réalisons que le corps, l’esprit et le prana s’influencent mutuellement et qu’il y a “autre chose” de plus grand que nous. Nous réalisons alors l’unité ou yoga.
Le yoga traditionnel peut se pratiquer de nombreuses manières différentes. Cela peut se faire par l’étude des textes sacrés (jnana yoga), par l’action désintéressée (karma yoga), par la dévotion (bhakti yoga), ou bien par les pratiques méditatives à proprement parler (raja yoga). Il reste l’un des outils spirituels les plus puissants, car il a su se préserver relativement bien au cours des ages, mais il peut tout de même être modernisé (certaines notions ont probablement été mal traduites), et adapté (à notre mentalité occidentale). Nous verrons cela dans les prochaines articles.
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Art martial et unité
Yoga signifie unité. Nous pouvons atteindre l’unité en position du lotus les yeux fermés et en suivant les étapes du yoga décrites par Patanjali dans ses fameux sutras, mais nous pouvons aussi l’atteindre en mouvement. Les arts martiaux sont (en principe) la voie (do) toute indiquée pour ça (même si c’est rarement présenté ainsi).
Quand nous atteignons l’unité, il n’y a plus de différence entre frappe, projection, clé. Il n’y a plus de différence entre le corps et l’esprit. Il n’y a plus de différence entre soi et l’autre, ni même l’environnement. Il ne reste que… ce qui reste ! Une sorte de « substance » qui imprègne tout et qui circule, avec laquelle nous pouvons jouer. Dans cet état, il n’y a pas de doutes, pas de tension, pas de blocage. C’est l’état de « Flow » décrit par les sportifs. Nous ne pouvons même pas dire que nous faisons quelque chose, ça se fait tout seul. Le corps, son mouvement, ses intentions se réalisent d’eux même. Nous devenons spectacteur (il n’y a pas de faute de frappe). Nous sommes le mouvement.
Comment faire ? C’est plus facile à montrer qu’à expliquer avec des mots, mais, pour ainsi dire, il faut : remplir le corps, vider l’esprit, allumer le chi, et réguler la respiration, et réaliser la quintessence.Terre : ancrage, remplir le corps
Eau : relaxation, vider l’esprit
Feu : allumer le chi
Air : réguler la respiration
Vide : unitéRemplir le corps pour qu’il bouge en unité, pour qu’un membre ne soit pas « oublié » dans le mouvement, pour que chaque cellule participe. Vider l’esprit pour ne pas que le mental interfère, pour qu’il ne crée pas de tensions dans le mouvement, qui finissent par aboutir à la confrontation, la compétition. Mettre le chi en circulation en soi, et hors de soi et le diriger, c’est le mouvement interne, qui guide le mouvement extérieur, visible, c’est le mélange du corps et de l’esprit qui crée la vie, le mouvement. Respirer pour harmoniser et stabiliser le tout.
Tout cela corresponds aux attributs que l’on recherche pour sa conscience : stabilité (terre), clarté (eau), porté (air), intensité (feu) et qui se manifestent dans le mouvement correct.
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Science et unité
Sans aller jusqu’à dire que l’unité est le principe de la science, ça en est au moins l’un des moteurs récurrents, parmi les plus puissants.
Quand, quand les temps anciens, les scientifiques de l’époque identifient les mouvements des astres (étoiles et planètes) à des cercles, c’est parce que ça correspondait à leurs observations bien sûr, mais aussi parce que le cercle était l’image de la perfection, de l’unité. Mais il y avait le problème des épicycles, ces astres qui étrangement, de temps à autre, refusaient de se mouvoir traditionnellement et retournaient en arrière. Il a fallu attendre Copernic, Galilée et plus tard Newton pour comprendre la vision unifiée du mouvement apparent des astres. Oui, ils tournent, mais pas le long d’un cercle dont le centre est la terre, mais le long d’une ellipse dont l’un des foyers est le Soleil. Newton ajouta sa loi de la gravitation universelle pour expliquer non seulement pourquoi ils tournent, mais pourquoi les objets pèsent. Il porta “l’unification” encore plus loin.
Darwin proposât lui aussi un mécanisme “unifié” pour expliquer pourquoi et comment les animaux pouvaient se ressembler, balayant les théories précédentes des “transformations” qui avaient cours à l’époque. Son explication fût si profonde, et élégante, qu’elle est encore utilisée aujourd’hui (avec quelques améliorations) telle quelle, et appliquée dans d’autres domaines (l’intelligence artificielle par exemple, ou bien l’étude des comportements, y compris humains : c’est la sociobiolgie ou la psycho-évo).
Cette quête d’une vision “unifiée”, c’est-à-dire, chercher “le” principe, le point de vue, qui explique des phénomènes en apparence dissemblables ne s’est pas arrêtée après les découvertes du siècle des lumières. Bien au contraire.
Au début du 20ème siècle, deux nouvelles théories naquirent pour expliquer l’infiniment grand, et l’infiniment petit : la relativité générale, et la mécanique quantique. Chacune d’elle proposait une vision unifiée de nombreux nouveaux phénomènes découverts à cette époque (les fentes de Young, la radioactivité, les franges d’interférences, etc.). Mais elles n’étaient pas compatibles l’une avec l’autre, ce qui amène l’un des plus grands moteur scientifique actuel : la recherche d’une explication unifiée des quatre forces fondamentales connues (électromagnétisme, force électro-faible et forte et gravitation).
La même chose existe en mathématique. Au début du 20ème siècle, là encore, des chercheurs tentèrent d’unifier les mathématiques avec un seul formalisme rigoureux. Une première théorie fût proposée : la théorie des ensemble (ZFC). Malheureusement, peu de temps après, Kurt Gödel trouva une faille et démontra que certains problèmes étaient insolubles dans cette théorie.
Plus tard, Alexandre Grothendieck trouva un moyen d’unifier la géométrie continue et discontinue, révolutionnant profondément la topologie. Les outils qu’il a inventés sont à la base de la théorie des cordes qui tente de réconcilier la relativité générale et la mécanique quantique. Ce sont aussi des briques importantes de la théorie des catégories, qui est le nouveau langage unificateur des mathématiques.
Tout le monde sait additionner ou multiplier deux chiffres. Ceux qui ont fait des études scientifiques savent que l’on peut aussi multiplier des vecteurs, des ensembles, des matrices, des propositions logiques, et en dernier lieu beaucoup d’autres objets mathématiques. La théorie des catégories est un formalisme commun, unifié, à toutes les mathématiques (et même plus, on peut l’appliquer à la linguistique et à d’autres domaines) qui permet de comprendre ce qu’est une multiplication, quelque soit les objets auxquels on l’applique.
La géométrie algébrique est aussi une autre tentative, cette fois pour unifier les mathématiques et la physique, du moins une partie d’entre eux, en proposant un formalisme commun aux : nombres complexes, vecteurs, quaternions, théorie des matrices, formes différentielles, calcul tensoriel, spineurs, et twisteurs, le tout permettant d’écrire l’équation de Schrödinger, celle de la relativité générale d’une manière beaucoup plus simple et intuitive.
Actuellement, afin d’unifier plusieurs domaines différents (la création de vie artificielle, l’intelligence artificielle, l’exobiologie, la biologie dans les milieux extrêmes) de nouvelles tentatives pour définir ce qu’est la vie sont proposées (pour information, la vie serait une structure dissipative auto-catalytique capable d’homéostasie et d’apprentissage).
Quelque soit les domaines en fait, les scientifiques sont souvent animés par la quête de l’unité, comme peuvent l’être certains mystiques, ou yogi, et probablement d’autres personnes dans d’autres domaines dont j’ignore tout.
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Comment tout est lié : exemple du sport de combat et de la défaite de Connor McGregor
Certains pratiquent des sports de combat, boxe, MMA, judo, etc. et considèrent cela comme une activité à part, qui n’a strictement rien à voir avec leur vie familiale ou leur travail.
On peut le voir autrement. Pour être performant dans un sport quel qu’il soit, on s’aperçoit que la pratique du sport en elle-même ne suffit pas. Il faut développer sa musculature et pour ce faire, il n’y a pas mieux que la musculation (sans forcément devenir un body-builder). On découvre alors l’importance de la nutrition et du repos (indispensables en musculation). Il faut gérer les blessures, et si possible les éviter. Pour cela, il va falloir creuser des sujets comme les assouplissements, l’équilibre musculaire du corps, les massages (pour libérer les toxines et les tensions), mais aussi le mental. Combien de blessures parce que lors d’une pratique intense, le corps passe par plusieurs phases : échauffement, cycles de pic d’activité et récupération, fatigue, douleur, euphorie, épuisement. Quand la fatigue arrive et qu’on est pris par son activité, on ne l’a sens pas forcément. Pire, pour lutter contre la douleur (de l’accumulation d’acide lactique par exemple) et continuer l’effort, le corps va sécréter des endorphines qui nous rendent euphoriques et nous font planer. C’est souvent dans cette phase que l’accident se produit parce qu’on perd notre vigilance. C’est plus une question de mental que de physique.
Rien qu’en lui-même, on voit que le sport nous amène dans d’autres disciplines qui sont des univers entiers à découvrir. Mais on peut aller encore plus loin et se rendre compte que l’agressivité que l’on apprend à canaliser sur un tatami peut servir de la même manière dans la compétition économique par exemple, et à l’inverse, la maîtrise de soi en face d’une situation difficile peut aussi servir dans tous les domaines de la vie.
Aujourd’hui, Connor McGregor, un des plus grands combattants de MMA a tenté son retour dans l’octagone de l’UFC et a perdu. On peut même dire que c’est la première vraie défaite de sa vie, parce qu’il était au top de sa forme, de son arsenal, et qu’il a été mis KO au 2ème round par meilleur que lui. Jusqu’ici, ses autres défaites n’étaient pas aussi cuisantes (ce furent des soumissions dans des conditions défavorables). Connor lui-même expliquait qu’il avait remis sa vie en ordre : nutrition, repos, entraînement, et que cette même hygiène de vie était la clé de son succès entrepreneurial autant que dans l’octagone.
Pour gérer ce genre de situation, il faut avoir un mental d’acier, car les enjeux sont énormes. Même à plus petit niveau, gérer la défaite est toujours un challenge. Les défaites n’arrivent pas que sur les tatamis. Le yoga apprend le détachement, ce qui peut être un très bon outil pour gérer ce genre de circonstances et ne pas se retrouver ballotté. Le yoga apprend aussi à gérer les succès, à garder la tête froide et à rester soi-même. À l’inverse, la compétition peut être un très bon complément au yoga, car elle permet de tester “en vrai” la maîtrise que l’on a de ses émotions. Notamment dans les sports de combats où il faut gérer la peur des coups, des soumissions, des accidents. Parvenir à être détaché pendant une compétition est un très bon exercice.
Tout est lié, pour peu qu’on ouvre les yeux.
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Les 6 niveaux de la pensée
vous ne pouvez pas résoudre un problème actuel avec la pensée actuelle. Les problèmes actuels sont les conséquences de la pensée actuelle
Albert EinsteinVoici une définition des niveaux de pensée, de la plus “grossière” à la plus “subtile”, qu’on utilise tous plus ou moins, en le sachant plus ou moins :
0D, binaire : noir et blanc. Le bien et le mal, tu es terroriste ou tu ne l’es pas, l’immigration, c’est bien ou c’est mal (pas de nuance), l’avortement pour ou contre, etc. Ici, on parle de vrai/faux, de bon/mauvais.
1D, linéaire : niveaux de gris. On va introduire des nuances, mais ça reste une vision mécaniste “si je travaille plus je gagne plus”, “moins de ceci = moins de cela”, par exemple on peut être pour une certaine dose d’immigration et contre au-delà d’un certain seuil, “un peu”, “beaucoup”, “très”, “trop” riche par exemple. On va parler de : Pourcentage, effet de levier, règle de trois, dérivées, vitesse, pente…
2D, dynamique : Cette fois, on va s’intéresser à la dynamique des phénomènes. Par exemple si l’état monte les impôts ça peut faire monter ses recettes ou bien décourager le travail et faire diminuer ses recettes (courbe de Laffer). Il n’y a plus de relation aussi simple. Les choses vont dépendre du contexte. On va parler de vitesse, dérivée, d’historique, de dynamique, des facteurs d’influence…
3D, systémique : Cette fois-ci on regarde comment les choses interagissent entre elles. Si je prends un médicament, il aura un impact sur tout le corps et pas juste un organe (d’où les effets secondaires) car la réponse est organique et non pas mécanique. Une chose en modifie d’autres qui en modifient d’autres en cascade au sein d’un système (d’où le terme systémique). À ce niveau, on va parler d’homéostasie, de boucle de rétroaction, de seuil de rupture, de chaos, d’effet papillon (une petite cause peut avoir de grandes conséquences)…
4D, holistique : Ici tout est relié. Comme dans un hologramme (le tout est dans la partie et vice versa). On va parler de résonance, synchronicité, loi fondamentale, de champ (qui relie des points entre eux), tous les sujets et les acteurs sont liés dans tous les aspects. Ici, on cherche ce qui unit, par exemple l’entropie ou les lois de l’évolution pour le vivant. C’est une vision quasi-mystique, même si on peut s’en approcher par la “raison” ou la “science” via la physique fondamentale ou la métaphysique. Je dis qu’on s’en approche parce qu’on atteint les limites de ce qu’on peut penser. À un moment, il faut faire un bon dans l’intuition et mettre de côté la raison.
5D, métapensée : c’est la pensée sur la pensée. Quelles sont les limites de la pensée, à quoi sert la pensée ? Pourquoi et comment je pense ? On va parler de biais cognitifs, de trans-rationnalité, d’intuition, d’heuristique, de niveau de conscience. In fine, la pensée sert à choisir pour agir, donc, pour agir, il faut décider Oui ou Non. On reboucle avec la pensée de niveau 0, binaire. De plus, c’est l’action qui nourrit la pensée et qui la valide. Le niveau le plus subtil est aussi le niveau le plus grossier en définitive.
Les “niveaux” de la pensée ne sont de ce fait pas une échelle qu’on gravit, mais un cercle qu’on parcourt, ou… pour être plus précis, une spirale.
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Comment faire ses besoins de manière spirituelle ?
A priori, faire nos besoins est la dernière chose à laquelle on pense quand on parle de spiritualité. Si on peut “spiritualiser” ce petit moment de la journée, ça devrait nous aider à voir comment faire pour d’autres situations.
Comme toujours, il s’agit de conscientiser ce geste. Première chose donc, on met de côté nos tabous et on observe. En fait, l’urine et les selles sont un moyen de diagnostic depuis la nuit des temps. La première étape consiste donc à comparer d’un jour sur l’autre ce qui sort de notre corps. Je ne rentre pas dans les détails, mais, il est possible et sans danger de goûter son urine (voir la pratique de l’amaroli pour ceux qui veulent aller plus loin), ce qui donne un feedback au corps.
Continuons de “conscientiser” : dans quoi est-ce que nous faisons nos besoins ? Généralement en France dans des toilettes reliées au réseau de traitement de l’eau. En fait, c’est magique, le système s’occupe de tout, il évacue nos déchets corporels sur simple appui d’un bouton et on n’a pas à se poser de questions. Déjà, même s’il est minime, ce geste à un coût économique et écologique auquel on ne pense pas forcément. Il y a tout un réseau à entretenir et des gens qui sont payés pour le faire, ce n’est pas gratuit, ne l’oublions pas.
Ensuite, nos déjections pourraient très bien être ré-utilisées. Ce sont des fertilisants, et ils peuvent être (sous réserve qu’on n’ait pas un mode de vie top déréglé) utilisés pour cela. Les toilettes sèches et le compostage sont de très bons exemples de ce qu’on peut faire pour rendre à la terre ce qu’elle nous donne et recycler. C’est un des gestes les plus écologiques qui soit en réalité. Les sites terr’eau ou eautarcie explique très bien tout ce qu’on peut faire autour de ce sujet. Le UN est dans le tout et tout est dans l’UN. Tout est relié. On part du pipi/caca, on en arrive à l’écologie planétaire.
Continuons. On peut aller plus loin encore. À chacun de conscientiser et de découvrir ses propres pistes. Pour ma part, j’ai appris que les selles sont totalement dissolubles dans l’eau. Cela signifie simplement que si vous vous rincez à l’eau plutôt que de vous essuyer avec du papier, vous aurez les fesses bien plus propres. D’autre part, il est aussi possible d’apprendre à faire pipi en “interrompant le flot”, ce qui permet de muscler la prostate. C’est aussi un exercice qui sert à préparer la continence sexuelle (je laisse ce sujet pour une autre fois, mais il s’agit d’apprendre à jouir sans éjaculer pour les hommes. C’est l’une des pratiques principales pour sacraliser la sexualité).
Voilà. Nous sommes partis d’un geste parmi les plus anodins et nous avons débouché sur l’écologie, sur la sexualité sacrée, sur la santé. C’est l’application pratique du principe de la loi de l’UN, grâce à la conscientisation.
Tout est relié par l’UN.
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Les 7 niveaux de la sagesse
Par trois méthodes, nous pouvons apprendre la sagesse : premièrement, par la réflexion, qui est la plus noble ; Deuxièmement, par imitation, ce qui est plus facile ; et troisièmement par l’expérience, qui est la plus amère.
ConfuciusSi on veut bien définir la sagesse comme une échelle épistémique, alors, posons quelques bases : un gramme de pratique vaut mieux qu’une tonne de théorie, ou dit autrement, le savoir ne vaut que par ce qu’il permet de faire. Il y a donc en vrac le savoir-faire, le faire faire (ce qu’on sait faire faire aux autres), le savoir (sous-entendu théorique), le non-savoir (l’ignorance donc), le non-faire (l’impuissance), le croire-savoir, le savoir-savoir, etc.
- Disons qu’au départ, il n’y a ni savoir, ni faire. Le faire vient avant le savoir, car il faut expérimenter pour connaître, il faut faire pour connaître, c’est le stade instinctif, animal, on “fait sans savoir” ou disons qu’on fait comme nos ancêtres ont fait pour être plus précis, mais eux même ont appris “de rien”. C’est l’innocence. (ceinture blanche)
- Mais avant d’en arriver au savoir déduit de l’expérience, le savoir-faire, il y a le croire-savoir, qui, mélangé avec le non-faire pourrait être une bonne définition de l’enfer. On croit qu’on comprend les choses, mais on n’agit pas, on n’en fait rien (parce qu’en réalité on ne sait pas vraiment), ce qui peut rendre fou, ou du moins très en colère, amère. C’est pire que le non-savoir. C’est l’ignorance. (ceinture jaune)
- Le savoir-faire, c’est le stade “de base”. Tous ceux qui ont un métier savent faire certaines choses plus ou moins utiles à eux-mêmes et à la société. Mais, on ne sait pas ce qu’on ne sait pas. Souvent, on n’est pas très loin du croire-savoir parce qu’on a tendance à vouloir appliquer ce qu’on sait-faire aux domaines qu’on ne connaît pas, et donc, à être ignorant, ignorant de son ignorance. C’est l’apprenti. (ceinture bleue ou rouge)
- Puis, il y a le savoir-savoir. À ce niveau, on sait ce qu’on sait, ce qu’on sait faire, et aussi, ce qu’on ne sait pas. Fréquemment, on mesure qu’on ne sait pas plus beaucoup plus de choses que ce qu’on sait. C’est l’humilité. (ceinture noire)
- Ensuite, on peut apprendre aux autres à faire-faire, c’est un stade préliminaire au “faire-savoir”, c’est-à-dire, non seulement on sait, mais on sait transmettre ce savoir. Il y a 2 manières de faire, on peut le faire en donnant du savoir-faire, ou du savoir-savoir. Dans le premier cas, il est facile de manipuler les gens (qui croient savoir), dans le 2ème cas, on leur explique aussi les limites (ce qui évite les possibilités de manipulation). L’école est dans le premier cas, l’université (en principe, pas toujours, ça se perd) dans le second. C’est l’enseignant. (ceinture noire)
- Ce faisant, on apprend à apprendre en général, c’est-à-dire, comment on “fait” (fabrique) du “savoir” (connaissance). Quand on a compris comment on sait pour de vrai, c’est-à-dire : on sait, on sait faire avec, on sait ce qu’on ne sait pas, et on sait transmettre, et on sait créer le savoir à partir du besoin si nécessaire. C’est la sagesse. (ceinture blanche à nouveau). Ou la pré-sagesse.
- La sagesse, ce serait de savoir qu’on ne sait rien, et qu’il faut réapprendre en permanence, être comme un enfant, curieux de tout. On peut apprendre d’une fleur, d’un chien, aussi bien que d’un “maître” en ceci ou cela et de savoir ce qui guide ce processus (c’est un mystère).
Conclusion : comment juger la sagesse de quelqu’un ? simplement à sa capacité de mise en pratique et de transmission de ses connaissances. On pourrait dire qu’on est d’autant plus sage qu’on a besoin de peu de connaissance pour un maximum d’effets (ce qui signifie que la sagesse est simplement de la néguentropie)
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Protégé : La face cachée de l’eau du quotidien et géopolitique de l’eau
“Les” guerres de l’eau ont déjà commencées.
Introduction
L’eau potable est vitale. Dans nos pays modernes, on n’y pense même plus, on tourne un robinet, on fait nos besoins dans de l’eau potable, on a des douches chaudes et des machines à laver. C’est un luxe inouï comparé au reste de l’histoire, un marqueur de la modernité, de la civilisation. On a oublié (ou pas connu) les corvées pour aller chercher l’eau, la purifier, et évacuer nos eaux usées. Nous allons voir que d’une part ce luxe n’est pas donné, qu’il n’est pas garanti, et qu’il n’est pas sans inconvénients non plus.
Résumé
- La diagonale de la soif : Maghreb => Asie Centrale
- L’eau virtuelle : en Europe 40% de l’eau que nous utilisons est importée (en étant logée dans des produits)
- L’eau utilisée dans l’industrie rapporte 70X plus que l’eau pour boire
- Pollutions : pesticides, nitrates (perturbateurs endocriniens), médicaments (antidépresseurs, antidouleurs, pilule contraceptive, effet cocktail, accumulation générationnelle), plastiques (première source : les pneus de voiture, premiers pollueurs coca et pepsi)
- Maladies hydriques premières causes de mortalité dans le monde, 1.8 milliards ne boivent pas d’eau pure.
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