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Brèves

  • ESG : la clé du contrôle social à visage “démocratique” en occident

    Je soutiens que nous sommes en train de basculer lentement, mais sûrement vers une dictature qui n’en a pas le visage. L’occident se démarque de ses rivaux comme la Chine ou la Russie par sa doctrine libérale. Mais alors comment est-ce que ça va se passer concrètement ? Est-ce qu’un beau matin on va nous dire à la TV “désolé, on a tout essayé, mais la démocratie ne fonctionne pas, on revient à la bonne vielle méthode” ? Alors même qu’à chaque élection on nous avertit de ne pas voter pour les partis populistes qui incarnent cette menace.

    Non, vous vous en doutez, il y a un truc.

    La réponse est simple : les citoyens seront toujours libres. Les entreprises beaucoup moins. Toute l’astuce est là.

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  • La conscience et la physique : analogies troublantes

    Attention, c’est un article assez technique et spéculatif. Il demande une certaine maîtrise des notions de physique (mécanique quantique et relativité) que je ne vais pas expliquer ici. Je me fais plaisir là.

    Nos instruments de mesures les plus poussés sur le monde extérieur (interféromètres, accélérateurs de particules, télescopes) réels butent sur des limites qui ressemblent à s’y méprendre à celles que nous pouvons observer à propos de notre conscience elle-même : principe d’incertitude, effondrement de l’état de superposition, relativité temporelle.

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  • L’essor de la surveillance bionumérique

    Par Aaron Kheriaty – Traduction : Source.

    Cet article tombe bien. Il explique comment le consentent au partage des données biométiques (avec une entreprise) va donner des avantages à ses utilisateurs. Du moins au début puisqu’à terme, tout le monde aura le même avantage. La logique s’étend aux données non biométriques.
    C’est Google qui a ouvert la boîte de pandore avec le modèle commercial de son moteur de recherche. Plutôt que de faire payer le service rendu comme cela se faisait traditionnellement, ils ont donné au monde un moteur de recherche ultra-puissant et gratuit. En échange, nos données de recherches étaient revendues à des régies publicitaires.
    Bien qu’à l’époque je n’aie pas parlé des cryptos monnaies et du big data, c’est ce que j’expliquais en conclusion de mon livre “La face cachée du Web” : nous allions créer un démiurge numérique qui pourrait bien se retourner contre nous. Eh bien 10 ans plus tard, nous en avons bel et bien pris la voie. Ce n’est que le début du digitocène.

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  • La grande bascule est pour bientôt. Nous allons passer dans le digitocène.

    L’ancien monde s’effondre. La dette explose. La mondialisation est terminée. Le vieillissement met les économies avancées un genou à terre. Que va-t-il se passer ?

    D’ici maintenant à 2030 maximum, mais peut-être dès cet hiver, nous allons très probablement basculer vers les monnaies numériques.

    Dit comme ça, ça n’a pas l’air de grand-chose, après tout, nous utilisons déjà tous des cartes bleues et des comptes bancaires numériques au quotidien.

    Pourtant, c’est l’un des évènements les plus importants de l’histoire humaine qui se profile. Il y aura un avant et un après. L’anthropocène se termine, voici venir le digitocène.

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  • Revue : « Homo Deus » de Harari, un livre majeur pour comprendre notre époque

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    Nous vivons une période majeure de l’histoire. Après la fin christianisme, nous sommes entrés dans l’ère de l’humanisme, mais celui-ci arrive en bout de course. Toute la question est de savoir ce qu’il y aura après. Effondrement ou transition ? Harari répond : il va y avoir effacement. Effacement de quoi ? de nous, de l’humanité. Nous entrons dans l’ère du « dataïsme », la religion de l’information.

    Ce n’est pas qu’un simple mot marketing pour faire le buzz, c’est un vrai concept explicatif de notre époque et ça explique pourquoi nous sommes en pleine crise du sens, pourquoi nous sombrons dans une crypto-dictature.

    La transition vers le dataïsme est déjà commencée. Le train est lancé.

    Elle peut mener à un effondrement, surtout en Europe qui est en cours de déclassement (parce qu’on s’accroche à notre « humanisme »), mais cela reste assez peu probable à mon avis, car nous ne manquons pas véritablement de ressources, contrairement au discours alarmiste de l’écologie punitive.

    J’avoue, je suis passé à côté de ce livre à sa sortie. J’avais déjà lu le premier (très bon) livre de Noah Harari, historien israélien : « Homo Sapiens ». Je croyais que c’était un simple livre sur le trans-humanisme. Grave erreur. J’ai découvert, non sans une certaine fierté, qu’il avait développé la même thèse que moi, avec les mêmes arguments sur la fin de l’humanisme (à base des arguments des neurosciences : nous n’avons pas de libre arbitre, nous ne sommes pas des individus).

    Mais il est allé plus loin bien évidement, en proposant une vision historique complète et cohérente sur notre époque et en nommant celle qui s’annonce. C’est là qu’il est très fort, je trouve. Son livre, en plus d’être percutant, est facile à lire. Il est très pédagogue et donne de nombreux exemples.

    Je vais essayer de vous faire toucher du doigt ce qu’est le dataïsme.

    dataisme

    Nous avons eu l’ère du christianisme : le sacré était la bible, présenté comme la parole divine. Quand il fallait trancher une question difficile (ex: « est-ce qu’avorter c’est autorisé ou non ? ») il suffisait de consulter le livre, d’utiliser la logique pour extrapoler et nous avions une réponse.

    Le monothéisme a été remplacé ensuite par l’humanisme. Le sacré, c’est l’homme. Mais comment faire pour trancher les dilemmes de la vie ? Eh bien cette fois-ci, ce fût la subjectivité humaine le critère ultime, la liberté, la dignité, etc… L’individu devait pouvoir vivre aussi pleinement que possible. Harari rentre dans les détails des 3 formes d’humanismes qui se sont combattues (il les nomme : le libéralisme, le socialisme et l’évolutionnisme).

    Maintenant, aussi surprenant que cela puisse nous paraître, le sacré, est en train de changer pour devenir « l’information ». Nous n’en sommes pas encore à la religion formalisée et instituée (quoiqu’il y ait des velléités ci et là). C’est ici que Harari est très fort, car il discerne la tendance de fond qui s’annonce dans les signaux faibles précurseurs (son livre a été publié en 2015, et avec le recul, je pense qu’il a vu juste). C’est un travail de Sherlock Holmes qu’il réalise avec brio.

    C’est difficile de rendre justice à ces chapitres du livre, car il entre dans les détails du fonctionnement des « algorithmes » qui pilotent de plus en plus nos vies. Prenons quelques exemples. Aujourd’hui, pour vous diriger en ville, de plus en plus de monde utilise waze, qui va vous donner en temps réel les routes dégagées pour éviter les embouteillages. Google peut prédire avant tout le monde une épidémie de grippe d’après les recherches des gens sur son site. Sur les sites de rencontre, ce sont des algorithmes très précis qui vous suggèrent vos partenaires. Pour les élections présidentielles, les « gros » candidats font maintenant appel à des logiciels qui parcourent les réseaux sociaux pour trouver les électeurs hésitants, et les éléments de langages qui vont les faire basculer.

    Ces exemples peuvent sembler n’avoir qu’une influence marginale. Ils ne sont pas des épiphénomènes, mais les révélateurs d’une lame de fond. De plus en plus en plus, les informations et les algorithmes vont piloter nos vies. Nous commençons déjà à avoir des cas concrets : la première IA (intelligence artificielle) présidente d’une entreprise, la première IA qui dirige un parti politique, les premières IA juges (pour les divorces), etc.

    Harari nous prévient, dans ce monde qui arrive, nous risquons tous de devenir des inutiles, sauf à nous « augmenter » pour devenir des Dieux (thématique qu’il développe amplement dans le livre). Le nouveau sacré c’est l’information et pour trancher les dilemmes éthiques (quand le dataïsme sera institué, ce qui n’est pas encore le cas) ce sera la maximisation de l’information qui sera le critère ultime.

    Cela peut sembler fou dit comme ça, mais le livre donne de nombreux exemples convaincants. Prenons un autre exemple : vous faites une radio des poumons. Aujourd’hui, seul votre médecin y a accès. Demain, les algorithmes, les IA (et donc en réalité Google, Amazon et les autres GAFAMs) y auront accès, sous prétexte que ça permet d’améliorer les diagnostics et donc la santé de tout le monde. Tout sera ainsi dans tous les domaines. Si vous n’avez pas le dernier bracelet sportif qui surveille vos pulsations cardiaques, il y aura un problème.

    Nous avons déjà mis la main dans cet engrenage. Ça va aller beaucoup, beaucoup plus loin. Agenda 2030, ID2020, Great Reset, Health Data Hub, CBDC, Metaverse, et tout le reste des tendances du moment sont des rejetons du « dataïsme ».

    Pour conclure, c’est au fond la raison d’être de ce blog, je résumerai ainsi : il va falloir nous battre pour conserver notre humanité.

    Je ne saurai trop vous conseiller de livre ce livre.

  • Études scientifiques en faveur de l’effet psi

    Ce sont des traductions d’une sélection de résumés d’études. Que les choses soient claires : cela n’est pas un niveau de preuve suffisant pour établir un consensus scientifique. Cet article vise à démontrer que les scientifiques s’intéressent bel et bien à cette question et qu’elle n’est pas tranchée. J’ai laissé le jargon tel.

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  • Paranormal et effet psi : Est-ce que l’humain dispose de pouvoirs latents ?

    La question est un peu inévitable quand on s’intéresse à la spiritualité.

    La communauté scientifique, malgré ses divisions internes, s’intéresse sincèrement à la question du paranormal. Pour simplifier, les études sur le sujet portent sur ce qu’il est convenu d’appeler “l’effet psi“, un facteur inexplicable, transcendant l’espace et le temps, qui interviendrait parfois et qui expliquerait certains phénomènes paranormaux (intuition, voyance, télépathie, clairvoyance, précognition, etc.).

    Pour simplifier, disons qu’il y a deux camps qui s’affrontent chez les scientifiques : ceux qui pensent que cet effet n’existe pas, car il contredit les lois de la nature, et ceux qui pensent que cet effet existe et qui le voient dans leurs études. Les premiers accusent les seconds de fraude (pas forcément intentionnelle) et les seconds accusent les premiers de mauvaise foi.

    Essayons d’y voir plus clair en prenant de la hauteur.

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  • Revue de “Being You” best-seller d’Anil Seth : quand la science rejoint la spiritualité non-dualiste

    Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les neurosciences, ça risque d’être un choc. Les conclusions du livre écrit par Anil Seth, professeur de neurosciences cognitives et computationnelles, peuvent surprendre : nous ne percevons pas le monde, nous l’hallucinons. Il s’agit d’une hallucination contrôlée pour être plus exact. Contrôlée signifie que nous corrigeons en permanence cette hallucination. En fait, nous anticipons le monde, et nous vérifions nos anticipations.

    C’est une véritable révolution copernicienne de l’esprit qui est proposé ici. Ni plus, ni moins.

    Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’une posture métaphysique, c’est la conclusion des recherches actuelles sur le cerveau et c’est totalement raccord avec d’autres recherches telles que celles de Stanislas Dehaene. Les implications sont profondes et nombreuses.

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  • Les parasites : ces sorciers du contrôle mental

    Comment les parasites manipulent le comportement de leurs hôtes.

    Traduction d’un article de Laith Al-Shawaf

    Cet article édifiant d’éthologie montre la sophistication des stratégies de parasitage dans la nature. Mais c’est d’un point de vue spirituel qu’il est encore plus intéressant. Il fournit une analogie pour comprendre comment un esprit peut en parasiter un (ou plusieurs) autres. L’objectif est finalement le même : modifier la “réalité” de l’hôte, le faire halluciner (ce n’est pas ce que l’article dit, mais on y reviendra dans un article ultérieur, car c’est important), pour que celui-ci agisse non pas dans son intérêt, mais dans celui du parasite. La santé mentale, la maturité, la sagesse (je ne suis pas certain encore du mot adéquat) consiste à se débarrasser d’éventuels parasites mentaux. C’est moins facile qu’il n’y paraît et les stratégies utilisées par les animaux pour se protéger peuvent nous inspirer. Je vous invite à y réfléchir en attendant de prochains articles.

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Loi de UN - Johann Oriel